Ce n’est pas pour rien que l’Inde est une civilisation millénaire, chaque élément de sa civilisation remonte à des milliers de siècles avant notre ère, le Sindoor en fait partie.
Les découvertes des figurines sur le site de Mehrgarh, au Baloutchistan (Pakistan) avec l’application du sindoor sur leur front montre que cette tradition est vieille de plus de 5000 ans avant JC et continue d’être perpétué encore de nos jours.
Le sindoor
On se souvient de la fameuse scène dans le film Om shamti Om, où notre héros Shah Rukh Khan qui réalise un film, œuvre désespérément à trouver celle qui sera capable de dire cette fameuse réplique :
« Ek chutki sindoor ki keemat tum kya jaano ? » (Que savez-vous de la valeur de cette petite pincée de poudre rouge ?)
Cette réplique culte du film ne manque pas de souligner l’importance du sindoor dans la vie d’une femme indienne.
Le sindoor est une poudre vermillon qui orne le dessus du front jusqu’à couvrir une partie de la raie des cheveux de la femme indienne (appelé maang). Le sindoor est le symbole de la femme mariée. Les jeunes filles et les veuves sont interdites de le porter.
Porter le sindoor est une manière de signifier à la société que le mari de la femme est en vie, qu’elle est sous sa protection et qu’elle est uni à lui jusqu’à la fin de ses jours. La couleur rouge symobolise l’énergie feminine. On peut également voir dans le sindoor la volonté des hommes de marquer leur épouse, pour montrer qu’elle n’est pas célibataire et donc veiller à détourner le regard d’autres hommes. C’est comme cela que les Aryas auraient appliquer cette tradition en marquant sur le front, de leur propre sang, celle qu’ils ont choisie.
Le sindoor est fabriqué à partir du curcuma, du citron et le cinabre, un minerai de teinte rouge vermillon, auquel on prête beaucoup de vertus, dont le pouvoir de stimuler la sexualité et la fertilité. La première fois que la femme porte le sindoor c’est le jour de son mariage, lorsque l’époux applique lui-même le sindoor sur le front de son épouse. Dans les textes mythologiques hindous également (Mahabharata, Ramayana), on retrouve l’utilisation du sindoor symbolisant la femme en tant qu’épouse.
Kumkum, Tilak et bindi
Le kumkum peut être confondu avec le sindoor lorsque les femmes l’appliquent sur le front au niveau de la raie des cheveux, à ce moment là, le kumkum a la même symbolique que le sindoor. En réalité, le kumkum est un mélange de curcuma et de safran. Généralement on fait un point avec une pincée de kumkum juste entre les deux sourcils , lieu du sixième chakra, soit le 3 ème œil, l’endroit où la force mentale et la spiritualité peuvent être stimulés d’après les hindous. Les hommes et les femmes le portent à l’occasion d’évènements religieux, lors des célébrations familiales, lors des pujas ou juste avant d’entrer dans les temples, le kumkum symbolise dans ces cas, une forme de bénédiction. On l’utilise aussi pour la fête de Holi.
Le tilak est une marque liée à la religion hindoue, généralement à base de pâte de santal ou en poudre de couleurs différentes (rouge, jaune ou blanc) qui peut varier dans sa forme ( lignes, points, arc, demi-lune, sous forme de U…) et qui est appliqué sur le front ou une autre partie du corps. On peut le voir sur les prêtres hindous (les brahmanes) ou les saddhus.
Le bindi, quant à lui, est un attribut de beauté indienne, placé sur le front entre les deux sourcils. Le bindi se trouve sous des formes et des fabrications variées : en poudre, liquide ou autocollant, orné de paillettes ou de pierres colorées. Sachez que la tendance actuelle est le retour du bindi traditionnel, ce gros point rouge ou orangé qui est de plus en plus porté par les célébrités lorsqu’elles sont vêtues de saris.
Merci d’accepted ma réquis.